La glorification des héros militaires et des guerres font l’objet de représentations artistiques à travers l’histoire. La patrie préfère évoquer et célébrer la victoire, plutôt que la paix. Ansbert Labbé, négociant et amateur français, membre de la société française pour l’arbitrage entre les Nations, est le commanditaire de cette œuvre auprès de l’artiste Henri Danger.
Dans cette composition d’inspiration classique et antique présentée en France, au salon de Paris en 1898, sont réunies les figures marquantes du pacifisme dans un espace imaginaire où réalité et fiction se mêlent. Une femme pacifiste apparaît, Bertha Von Suttner, l’auteur Autrichienne à succès de Die Waffen Nieder, traduit dans de nombreuses langues. C’est sous son impulsion personnelle qu’Alfred Nobel décide de consacrer un prix dédié à la Paix, le Prix Nobel de la Paix. Elle est la première femme à obtenir ce prix en 1905.
À la fin du XIXe siècle, les Associations pacifistes se multiplient via l’organisation de conférences à travers l’Europe entière. L’International Peace Bureau, créé en 1891, est l’une des plus anciennes institutions pacifistes. Pour promouvoir l’idéal de paix, une propagande s’organise et requiert une information régulière, la publication d’une revue ou d’un journal. L’impérialisme des Etats demeure le crédo des diplomaties européennes et internationales pour préserver leurs territoires et leurs richesses. L’IPB publie the Peace Movement où l’on retrouve des images puissantes en faveur de la paix. L’artiste belge Gisbert Combaz professeur dans une école des Arts décoratifs de la capitale Belge, Bruxelles, réalise de nombreuses illustrations pour des livres, revues ou des cartes postales. Ici, il contribue à l’œuvre pacifiste dans une composition de style Art nouveau. Le style floral typique, en clair-obscur, valorise un message précis, celui de la paix par l’union et la collaboration.